Bonjour,
Si l'on observe les sondages, le problème numéro un des Français est le pouvoir d'achat, loin devant l'insécurité.
Plus précisement, le niveau élevé de l'immobilier, même pour des ménages à revenus moyens, devient un frein à la consommation.Le loyer, indexé au prix du m2, est tel que, des familles modestes, monoparentales pour la plupart, ne peuvent plus suivre et les fins de mois deviennent de plus en plus difficiles.
Il est un fait que le marché immobilier a atteint des niveaux incroyables, puisqu'en moins de 6 ans, le prix moyen du m2 des grandes agglomérations a quasiment doublé.
Comme tous les marchés ( emploi, économie, ... ) la seule régle est la mécanique de l'offre et la demande.
Nous savons que l'Etat est le premier propriétaire de France ( si l'on réunit les collectivités, les mairies, les entreprises publiques, ect ... ) et donc sa responsabilité dans la régulation de ce marché est engagée.
Après ce constat, on annonce que l'objectif présidentiel, certainement louable au départ, est de passer de 50% à 80% de propriétaires en France. Oui mais à quel prix ?
Car depuis longtemps, la motivation d'un jeune ménage était d'acheter pour ne plus payer de loyer ( une pure perte puisque pas d'investissement ).
Aujourd'hui, il n'est plus évident de rentabiliser un investissement aussi important, même sur une toute une vie. De plus l'achat est plus tardif, car un jeune ménage n'a pas l'apport suffisant.
La mesure d'un crédit d'impôt sur les interets immo n'aura qu'un effet CT, car en relançant la demande, il y aura inflation. Pire, à terme, on risque un retour de boomerang avec une crise de l'immo ( cf Espagne 1er trimestre 2007 ), et les ménages, endettés à vie pour la plupart, auront à payer l'addition.
Il est donc urgent de réguler ce marché par de vraies mesures politiques :
par une action de l'Etat, non pas en achetant des logements sociaux, car dans mon raisonnement, cela doppera d'avantage la demande, mais au contraire, de céder une partie de ces actifs ( souvent des logements vides ) et donc de jouer sur l'offre.
Sébastien.