Le Service minimum

Les réformes sur le service minimum vont sans doute être lancées cet été.

Les partenaires sociaux se disent pour l'instant satisfait et rassurés des premiers contacts avec Mr Sarkozy.

Alors pour vous, bon plan?
Est ce que cela nuit au droit de grève?
Et les usagers dans tout ça?

Je pense que sur ce sujet il s'agira d'être trés vigilant sur le modalités de mise en place de ce dispositif et les portes qui pourraient rester ouverte pour l'étendre.

Mais je pense aussi que la seule réponse des syndicats francais étant la revendication et le blocage, ils se sapent eux-meme. En effet quid, en france, des négociations ouvertes et des concessions reciproques avec les syndicats allemand par exemple.

En effet la question plus large que doit entrainer ce débat (si il a lieu) est : "Comment faire évoluer le syndicalisme en France ? pour qu'il retrouve une légitilité et un réel poid social (cf un nombre d'adhérents catastrophique, et je le déplore). Et comment les politiques peuvent ils légiférer dans ce sens ?"

Evidemment cela nécessiterait une volonté politique et de prendre le temps de la réflexion. Ce qui n'est pas "en vogue" pour le moment.

le probleme en france est le suivant je pense,les syndicats français sont restés bloqués sur leurs heures de gloire lors des grands conflits passés sans se soucier (du moins) tres peu du public mais arguant leur base.
Hors en agissant ainsi et se braquant SYSTEMATIQUEMENT ,ils se sont petit à petit mis les autres travailleurs à dos.
Lorsque je pense à tout ça,je pense qu'il faudrait qu'ils se remettent en question,plus d'"ouverture"comme semble faire preuve la CFDTpar exemple cela evitera l'hemoragie du nombre de syndiqués.
Le syndicalisme n'a pas évolué comme dans d'autres pays le resultat et là..........

Je pense qu'avec de la bonne volonté on pourrait négocier un service minimum avec des contreparties, par exemple un droit de réquisition de certains employés compensé par un indemnité à l'employé et aux syndicats ou un truc dans le genre qui fasse que la grève passe mieux pour les usagers mais gène encore les régies.

sur le principe, instaurer un service minimum n'est pas une mauvaise idee. Cela dit, ca ne resoud pas tous les problemes, et encore moins celui de l'archaisme du snydicalisme francais, qui use et abuse du droit de greve comme jamais. Apres, voir comment ce service sera mis en place et quelles seront les modalites qui l'encadrent, j'attend de voir.

Je parlerais plutôt d'archaisme du dialogue social, les patrons ont autant de responsabilté que les syndicats dans la situation.

Pourquoi ne pas prevoir de legiferer sur ce sujet en favorisant par le biais de la fiscalisation par exemple ou en obilgeant les salariés à ce syndiquer. Car je pense que le nombre d'adhérents responsabiliserait les syndicats et obligerait certaines minorité à évoluer sous le pression et les demandes d'un grand nombre d'adhérents .
Mais surtout les syndicats doivent évoluer car ils sont indispenables dans notre société.

A mon avis, l'idée de légiférer sur le service Minimum est dangereuse et je souhaite que les Organisations syndicales travaillent rééllement à trouver un texte sans attendre...(je suis moi même représentant du personnel dans le secteur privé) Une loi nuiera à terme au droit de grève, il ne faut pas oublier que le droit syndical est le contre pouvoir dans le monde du travail, alors même si aujourd'hui le droit de grève a mauvaise presse (il faut dire que les pouvoirs publics et les médias se sont attelés depuis plus de 20 ans à le décrédibiliser) il faut maintenir ce droit pour les salariés...Il ne faut pas oublier que la génération de nos grands parents s'est battue pour cela ..et certains en sont morts.

Marie

Dis-moi MarieCP que penses tu, du fait de favoriser les adhésions aux syndicats de facon a leur donner une vrai crédibilité ? (Cf messabe précédent).
Quant au respect des générations précédentes, je pense qu'il est en effet nécessaire même si les méthodes de négociation doivent évoluer.

Je pense qu'on ne peut pas forcer les employés à se syndiquer, chacun est libre de faire ses choix. On peut tout au plus les encourager par quelques mesures fines, ou au moins empecher les discriminations éventuelles contre des employés syndiqués au besoin, car il est vrai que beaucoup plus d'employés devraient être syndiqués, mais de façon plus intelligente je dirais.
Je ne connais pas trop ce monde, mais on ne parle des syndicats qu'en cas de grèves. Il faudrait peut être diversifier plus les actions plus locales à l'intérieur des entreprises.

Je pense qu'il faut favoriser l'adhésion au syndicat, on ne peut évidemment forcer personne, ce doit être une démarche libre (comme adhérer à un parti politique) La première des mesures, pour reprendre S4RD!NE, c'est de ne pas discriminer le salarié syndiqué, et là on a encore beaucoup de travail ! car comme je le disais, on a beaucoup fait ces 20 dernières années pour décrédibiliser le syndicalisme (Je ne nie pas que certaines organisations ont contribué à cela, et les syndicats d'entreprises publiques, qui quelques fois auraient peut-être dû agir autrement). Mais le syndicalisme c'est le garde fou à certaines dérives dans les entreprises, alors il faut le sauvegarder et lui accorder un peu de plus poids, surtout dans le secteur privé. Encourager le syndicalisme c'est aussi donner accès à la formation syndicale, car le bon représentant du personnel, celui qui peut agir sur la durée, qui sera écouté de la Direction de l'entreprise, c'est celui qui saura négocier, qui connait suffisament le Droit du Travail pour ne pas se contenter dire toujours non, parce que c'est le patron qui parle (ça ne vous dis rien cette petite phrase ?).

En revanche je n'était pas d'accord avec le chèque syndical de Ségolène Royal, car cela peut donner une image encore plus négative du syndicalisme, car nombreux sont les salariés qui pensent que le syndicalisme ne sert a rien et que les syndiqués sont des "tir au flanc" Alors pas la peine d'en rajouter, du style, vous vous syndiquer parce que c'est gratuit, l'image de l'engagement volontaire est primordiale...c'est mon humble avis..

Bonne journée à vous

effectivement pour rejoindre Beld, c'est vrai qu'il faut plus parler d'archaisme du dialogue social, tres a l'image du clivage gauche-droite qu'on nous sert a longueur de journee: on ne va pas etre d'accord du cote des syndicats car telle mesure est proposee par le patronat, et on ne va pas etre d'accord du cote du patronat parce que telle mesure est proposee par les syndicats. C'est tres schematique, mais ca y ressemble quand meme un peu, d'emblee c'est la mefiance mutuelle qui l'emporte et bloque tout.

Apparement, mais il faudra vérifier cet été, c'est finalement une loi cadre qui devrait être promulguée, cela voudra dire en fait que chaque entreprise devra négocier un accord avec ses partenaires sociaux ....pour certaines, comme la RATP ou la SNCF je pense que cela ne servira à rien, car une loi cadre ne donne pas de contraintes d'application en général....

Bonjour,
Il y a toujours eu en France une tendance à l'affrontement direct entre syndicats et patrons, dès lors qu'une décision nationale est prise dans le domaine du travail. On l'a observé pendant l'ére Juppé. Si j'ose dire on frappe et ensuite on discute. A contrario une telle réforme dans d'autres pays comme l'Allemagne est souvent soumise à discussion entre partenaires sociaux, et le plan d'actions est délocalisé ( relève plus de la convention collective plutôt que d'un texte de loi ).
Cela dit, concernant l'utilisation du droit de grève, le fossé est très important entre le secteur public ( syndicats nationaux très puissants dans l'enseignement et les chemins de fer ) et le secteur privé. En l'occurence, et à la surprise générale, la France est le pays où il y a le moins de journées de grève dans l'année, en moyenne !
Par ailleurs, le service minimum, si j'en juge l'intervention d'un cheminot sur Europe1, n'est techniquement pas applicable à la SNCF, car cela sous-entend une parfaite coordination des personnels ( exemple basique : 20% de présence au travail simultanément pour les aiguillages, l'informatique, les roulants, ect ... ) et une répartition égale géographiquement ( une ligne féroviaire peut être fermée pour une seule gare de transit non opérationnelle ). En fin de compte, un service minimum tuerait le droit de grêve.
Alors que faire pour les usagers des transports?
Si je suis d'accord pour maintenir le droit de grève, qui d'ailleurs n'existe pas ou plus dans certains secteurs ( je pense à l'informatique ), je suis favorable à la réforme qui consiste à ne plus payer les journées non travaillées ET l'obligation d'annoncer la grevz suffisament à l'avance dans les transports, afin que les usagers puissent l'anticiper ( co-voiturage, annulation billets, reports rdv commerciaux ).

En résumé, le droit de grève est utilisé actuellement de manière très inégale, selon qu'un secteur est fortement syndiqué ou non. Je pense qu'il faut défendre ce droit qui est un des acquis de notre République et même de le rendre plus accessible pour des secteurs jugés plus difficiles par les salariés ( pme industrie, restauration, ... ).
Pour les usagers des transports en commun, il est temps d'en finir avec certains abus, même si je précise qu'un service minimum n'est techniquement pas applicable.